mardi 15 septembre 2009

Nos débuts à la ferme

03/04/2009

Notre première journée de WWOOFing débute à 8h par le petit déjeuner: soupe, riz, légumes de la veille, toasts au fromage et oeufs sur le plat.
Nanako nous emmène jusqu'à l'étable, il y a sept vaches dont deux qui vont mettre bas bientôt et 5 veaux. Equipées de gants et de masques nous passons une partie de la matinée à couper de la paille et la mettre dans des grands sacs. La paille coupée est destinée à l'alimentation des veaux.

Nanako est très attentionnée, elle souhaite, autant que possible, varier nos tâches quotidiennes, en milieu de matinée elle nous apporte du thé et des biscuits (des longs biscuits ronds, comme des doigts, sauf qu'ils sont marron, ça n'a pas l'air mais ils sont très bons) on s'assoit et on bavarde avec elle.

Puis, cette fois équipées de brouettes, pelles et bêches, nous la suivons jusqu'à la grande rizière qui est derrière la maison. Il y a un énorme tas de compost que nous devons répartir sur toute la rizière, ça c'est un boulot qui va nous prendre du temps, même à deux. Il ne suffit pas seulement de transporter puis déverser une brouette pleine de compost à intervalles réguliers, il faut aussi disperser les petits tas de compost ainsi formés.

Pour le moment les rizières sont en friche, c'est à dire qu'il n'y pas d'eau, pas plus que de riz. Il reste seulement les touffes de riz coupées la saison dernière, sèches comme de la paille, par endroit, la terre (on dirait de la glaise) est détrempée, les bottes ne sont pas de trop.
On décide de commencer par le côté opposé au tas de compost, un peu dans l'idée de se débarrasser du plus difficile d'abord. On s'arrête parfois quelques instants pour regarder les rapaces qui planent au-dessus de nos têtes. Jusqu'à l'heure du déjeuner on a réussit à faire deux rangées mais apparemment on n'a pas assez espacé les tas, tant pis le riz de ce côté sera gavé de compost.

Après le repas, pendant qu'on désherbe le potager avec Nanako, un rapace fait un piqué à un mètre de Sophie, trop impressionnées par son envergure et sa rapidité, on ne sait même pas s'il a réussit à attraper quelque chose.

On est vraiment gâtées, dans le courant de l'après-midi, nous avons encore une pause et Nanako nous offre un goûter: des yomogi mochi fourrées à la pâte d'azuki. Difficile à décrire à moins d'y avoir déjà goûté, car nous n'avons rien de comparable en France. Le mochi est une pâte un peu gélatineuse et gluante, le yomogi est une plante verte qui donne sa couleur et son goût au mochi et enfin l'azuki est une purée de haricots rouges japonais du même nom. Je ne sais pas si l'azuki est naturellement sucré ou bien si le sucre y est ajouté. Bien que surprenant pour nos palais d'occidentales, nous avons trouvé cela à notre goût.

Notre dernière tâche consiste à aider Nanako à nourrir les vaches. C'est simple, pendant que Nanako leur distribue des nutriments et des granules, nous pesons le même poids de paille pour chaque vache.

Nanako nous propose ensuite de nous emmener au Onsen, on ne fait pas les difficiles, c'est avec plaisir qu'on accepte. Il ne nous faut pas longtemps pour avoir à l'esprit que c'est tout de même un peu étrange et gênant l'idée de se retrouver nues devant Nanako. On fait de notre mieux pour chasser cela de notre esprit, les seules que ça gêne, c'est nous.
Pendant le trajet on voit quelques singes sur la route qui remontent vite dans la forêt à notre approche.
L'onsen nous est offert par Oto-san (le père de Nanako), dans les vestiaires, pudiquement, Sophie et moi allons nous déshabiller dans une allée différente de Nanako. Cet onsen est génial, il y a plusieurs bains, un glacial, un brûlant mais aussi plusieurs autres qui vont de tiède à chaud. Il y a des douches massantes, des saunas, des bassins extérieurs. Un pur moment de relaxation après notre dure journée de labeur.

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