06/04/2009
La journée a été difficile, Sophie et moi avons réparti nos tas de compost sur toute la rizière. Nanako était désolée de n'avoir rien d'autre à nous proposer, elle est venue nous voir plusieurs fois dans la journée pour nous dire de nous reposer et nous apporter des snacks. On a mal au dos, aux mains, aux épaules, on en a bavé, mais on est fières, on a fini. On espère seulement qu'il ne faudra pas faire pareil pour toutes les rizières...
mardi 22 septembre 2009
Le veau est né!
05/04/2009
Des deux vaches en gestation, celle qui était sur le point de mettre bas avait été isolée dans un enclos spécial dans l'étable depuis plusieurs jours. Elle a mis bas très tôt ce matin, trop tôt pour que quiconque y assiste. Quand Nanako est venue nous annoncer ça au petit dèj ce matin, j'ai enfilé mes bottes, attrapé l'appareil et foncé dans l'étable. Le veau est encore tout mouillé et gluant, couché dans la paille, il se fait nettoyer par sa mère.
Tremblant et malhabile il fini par se mettre debout, c'est quand même un spectacle touchant. Nanako lui donne du lait vitaminé, c'est la première fois que cette vache met bas, apparemment elle n'a pas encore les réflexes maternels.
Pendant la matinée on s'installe devant la serre et non pas dedans cette fois car malgré le ciel gris il fait trop chaud à l'intérieur. Du terreau, des graines, des étiquettes et Nanako pour nous guider, on prépare des semis. Tomates, potirons, courgettes, fleurs... Chacune une instruction différente, une graine avec du terreau dessus; un trou, une graine et on referme; quatre-cinq graines sur le dessus; celle-la trois rangées, celle-la tout le sachet...
Pendant ce temps Nanako écrit les noms sur les étiquettes. Une fois que tout est planté, on porte les pots à l'intérieur de la serre.
Dans l'après-midi on a nettoyé des cagettes en plastique qui serviront à la plantation du riz. On a du mal à imaginer en quoi ces cagettes interviennent dans le procédé mais on s'applique à faire comme Nanako.
Les cagettes étaient entreposées dans le grenier de la remise, les insectes y ont fait leur nid, principalement des araignées et des punaises. Après avoir rempli un grand baquet d'eau additionné d'un produit (chimique), on trempe les cagettes une à une dans le mélange laiteux. Puis on les dispose sur une bâche, dans le fond de chacune on dispose une feuille de papier journal et par dessus un rectangle de mousse qui fait penser à de la laine de verre. On empile et on aligne les cagettes jusqu'à la dernière. Puis, à l'aide d'un tuyau d'arrosage on les asperge d'eau de manière à ce que les rectangle de mousse soient imbibés d'eau. Enfin, on les recouvre avec une bâche pour les protéger.
Des deux vaches en gestation, celle qui était sur le point de mettre bas avait été isolée dans un enclos spécial dans l'étable depuis plusieurs jours. Elle a mis bas très tôt ce matin, trop tôt pour que quiconque y assiste. Quand Nanako est venue nous annoncer ça au petit dèj ce matin, j'ai enfilé mes bottes, attrapé l'appareil et foncé dans l'étable. Le veau est encore tout mouillé et gluant, couché dans la paille, il se fait nettoyer par sa mère.
Tremblant et malhabile il fini par se mettre debout, c'est quand même un spectacle touchant. Nanako lui donne du lait vitaminé, c'est la première fois que cette vache met bas, apparemment elle n'a pas encore les réflexes maternels.
Pendant la matinée on s'installe devant la serre et non pas dedans cette fois car malgré le ciel gris il fait trop chaud à l'intérieur. Du terreau, des graines, des étiquettes et Nanako pour nous guider, on prépare des semis. Tomates, potirons, courgettes, fleurs... Chacune une instruction différente, une graine avec du terreau dessus; un trou, une graine et on referme; quatre-cinq graines sur le dessus; celle-la trois rangées, celle-la tout le sachet...
Pendant ce temps Nanako écrit les noms sur les étiquettes. Une fois que tout est planté, on porte les pots à l'intérieur de la serre.
Dans l'après-midi on a nettoyé des cagettes en plastique qui serviront à la plantation du riz. On a du mal à imaginer en quoi ces cagettes interviennent dans le procédé mais on s'applique à faire comme Nanako.
Les cagettes étaient entreposées dans le grenier de la remise, les insectes y ont fait leur nid, principalement des araignées et des punaises. Après avoir rempli un grand baquet d'eau additionné d'un produit (chimique), on trempe les cagettes une à une dans le mélange laiteux. Puis on les dispose sur une bâche, dans le fond de chacune on dispose une feuille de papier journal et par dessus un rectangle de mousse qui fait penser à de la laine de verre. On empile et on aligne les cagettes jusqu'à la dernière. Puis, à l'aide d'un tuyau d'arrosage on les asperge d'eau de manière à ce que les rectangle de mousse soient imbibés d'eau. Enfin, on les recouvre avec une bâche pour les protéger.
Il pleut!
04/04/2009
Les montagnes sont toutes grises ce matin, il fait froid, mais après quelques minutes de travail, nous avons chaud. On poursuit notre travail entrepris la veille, repartir le compost sur la rizière, Nanako nous aide aujourd'hui. On se contente de transporter le compost dans nos brouettes et de le déverser en tas, à intervalle réguliers. On l'étalera plus tard. A trois on va plus vite, on parvient à finir juste avant que la pluie commence à tomber.
Après le repas nous sommes allées travailler dans la serre, à l'abri des trombes d'eau qui dégringole. On a tassé puis nivelé la terre, on ne sait pas vraiment dans quel but, mais on s'applique. Au bout d'une heure et demie, Nanako nous dit que notre journée de travail est terminée, à cause de la pluie et du froid. Transies, on file se réchauffer dans la maison.
Sophie va faire une sieste pendant que je m'installe à l'ordi pour écrire. Peu après la pluie cesse.
Sophie m'a fait remarquer, à juste titre, que ma description du lieu enjolive beaucoup la réalité, mais si je prend la vue que j'ai au moment où j'écris, c'est tout simplement magnifique. Je suis assise au chaud sous un kotatsu, les panneaux coulissants en papier sont ouverts sur la baie vitrée qui donne successivement sur le potager, deux rizières, le champ avec les vaches et la montagne couverte de conifères.
C'est quoi un kotatsu, me direz-vous? C'est une petite table d'environ 50 cm de hauteur munie d'un système de chauffage situé sous le plateau de la table. Sur la table est placé un grand édredon qui déborde sur les tatamis (le sol, quoi) enfin au-dessus se trouve un autre plateau de la même dimension que la table, ce qui permet de maintenir l'édredon en place et de redonner à la table son usage d'origine. Normalement, je crois qu'on s'agenouille sur un coussin et on se recouvre les jambes jusqu'à la taille sous l'édredon. Mais ici, il y a des sièges sans pieds au sol, qui ressemblent un peu à des sièges de voiture, le dossier est inclinable et au lieu de nous agenouiller, Sophie et moi glissons nos jambes sous la table. C'est absolument génial surtout par le froid qui règne dans la maison.
Et en quoi j'enjolive? Soyons honnêtes, on a beau être à la campagne, le béton est ici aussi, sur les bords de la rivière, il remonte jusqu'à la route.
La maison et les rizières qui l'entourent sont encastrées entre les montagnes dans la vallée, certes, mais la route, longe la rivière, pire la route surplombe la rivière ce qui revient à dire que la route surplombe le terrain où se trouve la maison, d'un bout à l'autre.
Après le repas, Nanako nous propose à nouveau de nous emmener au onsen, sans hésitation on dit oui!
Les montagnes sont toutes grises ce matin, il fait froid, mais après quelques minutes de travail, nous avons chaud. On poursuit notre travail entrepris la veille, repartir le compost sur la rizière, Nanako nous aide aujourd'hui. On se contente de transporter le compost dans nos brouettes et de le déverser en tas, à intervalle réguliers. On l'étalera plus tard. A trois on va plus vite, on parvient à finir juste avant que la pluie commence à tomber.
Après le repas nous sommes allées travailler dans la serre, à l'abri des trombes d'eau qui dégringole. On a tassé puis nivelé la terre, on ne sait pas vraiment dans quel but, mais on s'applique. Au bout d'une heure et demie, Nanako nous dit que notre journée de travail est terminée, à cause de la pluie et du froid. Transies, on file se réchauffer dans la maison.
Sophie va faire une sieste pendant que je m'installe à l'ordi pour écrire. Peu après la pluie cesse.
Sophie m'a fait remarquer, à juste titre, que ma description du lieu enjolive beaucoup la réalité, mais si je prend la vue que j'ai au moment où j'écris, c'est tout simplement magnifique. Je suis assise au chaud sous un kotatsu, les panneaux coulissants en papier sont ouverts sur la baie vitrée qui donne successivement sur le potager, deux rizières, le champ avec les vaches et la montagne couverte de conifères.
C'est quoi un kotatsu, me direz-vous? C'est une petite table d'environ 50 cm de hauteur munie d'un système de chauffage situé sous le plateau de la table. Sur la table est placé un grand édredon qui déborde sur les tatamis (le sol, quoi) enfin au-dessus se trouve un autre plateau de la même dimension que la table, ce qui permet de maintenir l'édredon en place et de redonner à la table son usage d'origine. Normalement, je crois qu'on s'agenouille sur un coussin et on se recouvre les jambes jusqu'à la taille sous l'édredon. Mais ici, il y a des sièges sans pieds au sol, qui ressemblent un peu à des sièges de voiture, le dossier est inclinable et au lieu de nous agenouiller, Sophie et moi glissons nos jambes sous la table. C'est absolument génial surtout par le froid qui règne dans la maison.
Et en quoi j'enjolive? Soyons honnêtes, on a beau être à la campagne, le béton est ici aussi, sur les bords de la rivière, il remonte jusqu'à la route.
La maison et les rizières qui l'entourent sont encastrées entre les montagnes dans la vallée, certes, mais la route, longe la rivière, pire la route surplombe la rivière ce qui revient à dire que la route surplombe le terrain où se trouve la maison, d'un bout à l'autre.
Après le repas, Nanako nous propose à nouveau de nous emmener au onsen, sans hésitation on dit oui!
mardi 15 septembre 2009
Nos débuts à la ferme
03/04/2009
Notre première journée de WWOOFing débute à 8h par le petit déjeuner: soupe, riz, légumes de la veille, toasts au fromage et oeufs sur le plat.
Nanako nous emmène jusqu'à l'étable, il y a sept vaches dont deux qui vont mettre bas bientôt et 5 veaux. Equipées de gants et de masques nous passons une partie de la matinée à couper de la paille et la mettre dans des grands sacs. La paille coupée est destinée à l'alimentation des veaux.
Nanako est très attentionnée, elle souhaite, autant que possible, varier nos tâches quotidiennes, en milieu de matinée elle nous apporte du thé et des biscuits (des longs biscuits ronds, comme des doigts, sauf qu'ils sont marron, ça n'a pas l'air mais ils sont très bons) on s'assoit et on bavarde avec elle.
Puis, cette fois équipées de brouettes, pelles et bêches, nous la suivons jusqu'à la grande rizière qui est derrière la maison. Il y a un énorme tas de compost que nous devons répartir sur toute la rizière, ça c'est un boulot qui va nous prendre du temps, même à deux. Il ne suffit pas seulement de transporter puis déverser une brouette pleine de compost à intervalles réguliers, il faut aussi disperser les petits tas de compost ainsi formés.
Pour le moment les rizières sont en friche, c'est à dire qu'il n'y pas d'eau, pas plus que de riz. Il reste seulement les touffes de riz coupées la saison dernière, sèches comme de la paille, par endroit, la terre (on dirait de la glaise) est détrempée, les bottes ne sont pas de trop.
On décide de commencer par le côté opposé au tas de compost, un peu dans l'idée de se débarrasser du plus difficile d'abord. On s'arrête parfois quelques instants pour regarder les rapaces qui planent au-dessus de nos têtes. Jusqu'à l'heure du déjeuner on a réussit à faire deux rangées mais apparemment on n'a pas assez espacé les tas, tant pis le riz de ce côté sera gavé de compost.
Après le repas, pendant qu'on désherbe le potager avec Nanako, un rapace fait un piqué à un mètre de Sophie, trop impressionnées par son envergure et sa rapidité, on ne sait même pas s'il a réussit à attraper quelque chose.
On est vraiment gâtées, dans le courant de l'après-midi, nous avons encore une pause et Nanako nous offre un goûter: des yomogi mochi fourrées à la pâte d'azuki. Difficile à décrire à moins d'y avoir déjà goûté, car nous n'avons rien de comparable en France. Le mochi est une pâte un peu gélatineuse et gluante, le yomogi est une plante verte qui donne sa couleur et son goût au mochi et enfin l'azuki est une purée de haricots rouges japonais du même nom. Je ne sais pas si l'azuki est naturellement sucré ou bien si le sucre y est ajouté. Bien que surprenant pour nos palais d'occidentales, nous avons trouvé cela à notre goût.
Notre dernière tâche consiste à aider Nanako à nourrir les vaches. C'est simple, pendant que Nanako leur distribue des nutriments et des granules, nous pesons le même poids de paille pour chaque vache.
Nanako nous propose ensuite de nous emmener au Onsen, on ne fait pas les difficiles, c'est avec plaisir qu'on accepte. Il ne nous faut pas longtemps pour avoir à l'esprit que c'est tout de même un peu étrange et gênant l'idée de se retrouver nues devant Nanako. On fait de notre mieux pour chasser cela de notre esprit, les seules que ça gêne, c'est nous.
Pendant le trajet on voit quelques singes sur la route qui remontent vite dans la forêt à notre approche.
L'onsen nous est offert par Oto-san (le père de Nanako), dans les vestiaires, pudiquement, Sophie et moi allons nous déshabiller dans une allée différente de Nanako. Cet onsen est génial, il y a plusieurs bains, un glacial, un brûlant mais aussi plusieurs autres qui vont de tiède à chaud. Il y a des douches massantes, des saunas, des bassins extérieurs. Un pur moment de relaxation après notre dure journée de labeur.
Notre première journée de WWOOFing débute à 8h par le petit déjeuner: soupe, riz, légumes de la veille, toasts au fromage et oeufs sur le plat.
Nanako nous emmène jusqu'à l'étable, il y a sept vaches dont deux qui vont mettre bas bientôt et 5 veaux. Equipées de gants et de masques nous passons une partie de la matinée à couper de la paille et la mettre dans des grands sacs. La paille coupée est destinée à l'alimentation des veaux.
Nanako est très attentionnée, elle souhaite, autant que possible, varier nos tâches quotidiennes, en milieu de matinée elle nous apporte du thé et des biscuits (des longs biscuits ronds, comme des doigts, sauf qu'ils sont marron, ça n'a pas l'air mais ils sont très bons) on s'assoit et on bavarde avec elle.
Puis, cette fois équipées de brouettes, pelles et bêches, nous la suivons jusqu'à la grande rizière qui est derrière la maison. Il y a un énorme tas de compost que nous devons répartir sur toute la rizière, ça c'est un boulot qui va nous prendre du temps, même à deux. Il ne suffit pas seulement de transporter puis déverser une brouette pleine de compost à intervalles réguliers, il faut aussi disperser les petits tas de compost ainsi formés.
Pour le moment les rizières sont en friche, c'est à dire qu'il n'y pas d'eau, pas plus que de riz. Il reste seulement les touffes de riz coupées la saison dernière, sèches comme de la paille, par endroit, la terre (on dirait de la glaise) est détrempée, les bottes ne sont pas de trop.
On décide de commencer par le côté opposé au tas de compost, un peu dans l'idée de se débarrasser du plus difficile d'abord. On s'arrête parfois quelques instants pour regarder les rapaces qui planent au-dessus de nos têtes. Jusqu'à l'heure du déjeuner on a réussit à faire deux rangées mais apparemment on n'a pas assez espacé les tas, tant pis le riz de ce côté sera gavé de compost.
Après le repas, pendant qu'on désherbe le potager avec Nanako, un rapace fait un piqué à un mètre de Sophie, trop impressionnées par son envergure et sa rapidité, on ne sait même pas s'il a réussit à attraper quelque chose.
On est vraiment gâtées, dans le courant de l'après-midi, nous avons encore une pause et Nanako nous offre un goûter: des yomogi mochi fourrées à la pâte d'azuki. Difficile à décrire à moins d'y avoir déjà goûté, car nous n'avons rien de comparable en France. Le mochi est une pâte un peu gélatineuse et gluante, le yomogi est une plante verte qui donne sa couleur et son goût au mochi et enfin l'azuki est une purée de haricots rouges japonais du même nom. Je ne sais pas si l'azuki est naturellement sucré ou bien si le sucre y est ajouté. Bien que surprenant pour nos palais d'occidentales, nous avons trouvé cela à notre goût.
Notre dernière tâche consiste à aider Nanako à nourrir les vaches. C'est simple, pendant que Nanako leur distribue des nutriments et des granules, nous pesons le même poids de paille pour chaque vache.
Nanako nous propose ensuite de nous emmener au Onsen, on ne fait pas les difficiles, c'est avec plaisir qu'on accepte. Il ne nous faut pas longtemps pour avoir à l'esprit que c'est tout de même un peu étrange et gênant l'idée de se retrouver nues devant Nanako. On fait de notre mieux pour chasser cela de notre esprit, les seules que ça gêne, c'est nous.
Pendant le trajet on voit quelques singes sur la route qui remontent vite dans la forêt à notre approche.
L'onsen nous est offert par Oto-san (le père de Nanako), dans les vestiaires, pudiquement, Sophie et moi allons nous déshabiller dans une allée différente de Nanako. Cet onsen est génial, il y a plusieurs bains, un glacial, un brûlant mais aussi plusieurs autres qui vont de tiède à chaud. Il y a des douches massantes, des saunas, des bassins extérieurs. Un pur moment de relaxation après notre dure journée de labeur.
lundi 13 juillet 2009
La vie des champs
02/04/2009
De Nagoya, nous n'avons quasiment rien vu non plus. Nous sommes reparties avec nos sacs, pour un autre trajet en train jusqu'à Hida Hagiwara, dans la préfecture de Gifu. Et pourquoi donc cette destination inconnue?
Pour faire notre premier WWOOFing au Japon! Mon premier WWOOFing tout court et le second pour Sophie qui en a déjà fait en Australie.
Pour ceux qui se demandent ce qu'est le WWOOFing, d'abord les lettres WWOOF correspondent à "World Wide Opportunities on Organic Farms" ou encore "Willing Workers On Organic Farms". Cet organisme s'est développé dans un très grand nombres de pays (en France aussi: le site), pour le Japon (le site) ça se passe uniquement via internet. En principe, des fermiers qui sont ou qui essayent de s'investir dans la culture bio s'enregistrent sur le site, renseignent un certain nombre d'informations et attendent d'être contactés par des WWOOFers. En réalité, on ne trouve pas vraiment que des fermiers et parfois à la lecture de certains profils les hôtes semblent sous-entendre que leur démarche bio ressemble bien plus à une attitude écolo qui se résumerait à faire du tri selectif...
Sophie et moi avons payé pour être enregistrées comme "WWOOFers" sur le site de WWOOF Japon. Cela fait, nous avons pu consulter les profils enregistrés. Et nous avons ensuite contacté par mail les hôtes qui, selon nous, avaient un profil interessant.
C'est comme ça que nous avons pris contact avec Nanako-san.
A notre arrivée à la gare, Nanako nous attendait, un immense sourire aux lèvres, coiffée de son chapeau rose. Finalement elle était aussi heureuse, excitée et stressée que nous, c'était sa première expérience en tant qu'hôte, nous étions ses premières WWOOFeuses!
Nous avons roulé jusqu'à Maze, la commune où se trouve la maison des parents de Nanako. C'est une grande, belle et vieille maison typiquement japonaise, entourée de rizières, au bord d'un fleuve où l'eau est bleu turquoise, le tout encastré entre les montagnes. On ne pouvait pas rêver mieux.
La maison est immense, c'est une succession de grandes pièces dans lesquelles on pénètre de l'une à l'autre par des portes coulissantes. Il y a deux cabinets, un pour les hommes et un pour les femmes, des wc modernes, c'est à dire que le siège est chauffé et qu'il y a une sorte de télécommande sur le côté avec plein de petit boutons qui commandent des jets d'eau chaude pour une toilette intime.
La salle de bain est juste à côté, on est un peu surprises car le couloir fait un angle et après le tournant, il y a une salle d'eau mais pas de porte pour y pénétrer, c'est juste dans le prolongement du couloir. Il y a le lavabo, la machine à laver, des meubles et deux portes. L'une permet d'aller dehors et l'autre s'ouvre sur un petit espace où on peut se déshabiller puis derrière une seconde porte se trouve le bain et la douche. Comme partout au Japon quand il y a une baignoire, la douche est directement à côté dans la même pièce sans cloison ni cabine de douche. Si le bain à été préparé, l'eau y est très chaude et un couvercle qu'on peut rouler sur lui-même est posé sur le dessus pour empêcher l'eau de refroidir. Il faut se laver avant d'y pénétrer, car le même bain sert pour tous.
Notre chambre est dans une pièce qui sert à se recueillir, il y a des alcôves avec un bouddha doré, des photos des ancêtres mais pour nous, un paravent à été disposé devant les alcôves. Le mobilier se résume à deux futons au sol sur les tatamis et une table basse. La pièce voisine est immense, avec une table et des sièges au sol ainsi qu'une télé, Nanako nous dit que cette pièce aussi est pour nous, cool!
Ce soir là on a expérimenté pour la première fois un repas typique, traditionnel japonais, de la cuisine de tous les jours. Et on a adoré. Il y avait une soupe avec des algues et du tofu, du poulet pimenté sauté avec des germes de soja, du riz, des haricots de soja cuits, des prunes fermentées (rouges et acides), du daikon (radis blanc japonais) et un légume verts (entre des épinards et de la frisée mais avec plus de tenu et de croquant) juste blanchis et assaisonné de bonite séchée (petit thon rouge séché et râpé en copeaux). A table avec nous, Nanako, ainsi que son père et sa mère, curieux de notre présence et de nous faire goûter à tout. La communication est réduite malheureusement, nous bredouillons à peine quelques mots de japonais, Nanako traduit les questions et les réponses, quand elle peut.
Un journal local sur l'agriculture souhaite interviewer Nanako et elle nous a proposé de l'accompagner. Rocky et sa femme Ikumi viennent nous chercher directement chez Nanako. Rocky parle un anglais impeccable mais mieux encore il parle superbement français (il a vécu en France une bonne dizaine d'années). Il est heureux de pouvoir parler en français, heureux que deux jeunes voyageuses aient atterri à Maze.
Ikumi est boulangère, elle a fait un stage en Fance. Il n'y a pas encore d'Ikumi boulangerie, mais une fois par semaine elle fait du pain bio uniquement pétri à la main qui sera ensuite vendu sur un marché.
On parle à bâton rompu avec Rocky pendant tout le trajet. L'interview se déroule dans une maison, il y a une petite dizaine de personnes, d'autres fermiers, un pâtissier, une commerçante...
Pendant toute l'interview on n'a pas cessé de discuter avec Rocky. Il est désireux de promouvoir son village. Il dirige un centre de pêche mais propose aussi une grande variété d'activités telles que de l'accrobranche, shower climbing, canyoning, des cours de cuisine, la pêche à la main, la pêche de l'ayu (le poisson local) et de la truite.
A la fin de l'interview nous avons la chance de goûter au fameux thé vert, celui qui est en poudre, qui est remué consciencieusement avec un petit fouet en bois. On est surprises, on s'attendait à ce que se soit amer, mais c'est en fait légèrement salé et c'est bon. Alors quand on nous demande si on aime, on répond "daijobu"! Mais notre maitrise du japonais nous plombe, je crois qu'on les a vexé, "daijobu" pour un thé comme ça, ce n'est pas suffisant.
En rentrant, on décline la proposition de bain et on opte pour une bonne douche chaude avant d'aller dormir. Il n'y a pas de chauffage, on a un réchaud à pétrol mais il faut l'éteindre avant d'aller dormir. Malgré la grosse couette et les couvertures, on rajoute des chaussettes et un tee-shirt à manches longues, il fait très, très froid dans cette grande maison.
De Nagoya, nous n'avons quasiment rien vu non plus. Nous sommes reparties avec nos sacs, pour un autre trajet en train jusqu'à Hida Hagiwara, dans la préfecture de Gifu. Et pourquoi donc cette destination inconnue?
Pour faire notre premier WWOOFing au Japon! Mon premier WWOOFing tout court et le second pour Sophie qui en a déjà fait en Australie.
Pour ceux qui se demandent ce qu'est le WWOOFing, d'abord les lettres WWOOF correspondent à "World Wide Opportunities on Organic Farms" ou encore "Willing Workers On Organic Farms". Cet organisme s'est développé dans un très grand nombres de pays (en France aussi: le site), pour le Japon (le site) ça se passe uniquement via internet. En principe, des fermiers qui sont ou qui essayent de s'investir dans la culture bio s'enregistrent sur le site, renseignent un certain nombre d'informations et attendent d'être contactés par des WWOOFers. En réalité, on ne trouve pas vraiment que des fermiers et parfois à la lecture de certains profils les hôtes semblent sous-entendre que leur démarche bio ressemble bien plus à une attitude écolo qui se résumerait à faire du tri selectif...
Sophie et moi avons payé pour être enregistrées comme "WWOOFers" sur le site de WWOOF Japon. Cela fait, nous avons pu consulter les profils enregistrés. Et nous avons ensuite contacté par mail les hôtes qui, selon nous, avaient un profil interessant.
C'est comme ça que nous avons pris contact avec Nanako-san.
A notre arrivée à la gare, Nanako nous attendait, un immense sourire aux lèvres, coiffée de son chapeau rose. Finalement elle était aussi heureuse, excitée et stressée que nous, c'était sa première expérience en tant qu'hôte, nous étions ses premières WWOOFeuses!
Nous avons roulé jusqu'à Maze, la commune où se trouve la maison des parents de Nanako. C'est une grande, belle et vieille maison typiquement japonaise, entourée de rizières, au bord d'un fleuve où l'eau est bleu turquoise, le tout encastré entre les montagnes. On ne pouvait pas rêver mieux.
La maison est immense, c'est une succession de grandes pièces dans lesquelles on pénètre de l'une à l'autre par des portes coulissantes. Il y a deux cabinets, un pour les hommes et un pour les femmes, des wc modernes, c'est à dire que le siège est chauffé et qu'il y a une sorte de télécommande sur le côté avec plein de petit boutons qui commandent des jets d'eau chaude pour une toilette intime.
La salle de bain est juste à côté, on est un peu surprises car le couloir fait un angle et après le tournant, il y a une salle d'eau mais pas de porte pour y pénétrer, c'est juste dans le prolongement du couloir. Il y a le lavabo, la machine à laver, des meubles et deux portes. L'une permet d'aller dehors et l'autre s'ouvre sur un petit espace où on peut se déshabiller puis derrière une seconde porte se trouve le bain et la douche. Comme partout au Japon quand il y a une baignoire, la douche est directement à côté dans la même pièce sans cloison ni cabine de douche. Si le bain à été préparé, l'eau y est très chaude et un couvercle qu'on peut rouler sur lui-même est posé sur le dessus pour empêcher l'eau de refroidir. Il faut se laver avant d'y pénétrer, car le même bain sert pour tous.
Notre chambre est dans une pièce qui sert à se recueillir, il y a des alcôves avec un bouddha doré, des photos des ancêtres mais pour nous, un paravent à été disposé devant les alcôves. Le mobilier se résume à deux futons au sol sur les tatamis et une table basse. La pièce voisine est immense, avec une table et des sièges au sol ainsi qu'une télé, Nanako nous dit que cette pièce aussi est pour nous, cool!
Ce soir là on a expérimenté pour la première fois un repas typique, traditionnel japonais, de la cuisine de tous les jours. Et on a adoré. Il y avait une soupe avec des algues et du tofu, du poulet pimenté sauté avec des germes de soja, du riz, des haricots de soja cuits, des prunes fermentées (rouges et acides), du daikon (radis blanc japonais) et un légume verts (entre des épinards et de la frisée mais avec plus de tenu et de croquant) juste blanchis et assaisonné de bonite séchée (petit thon rouge séché et râpé en copeaux). A table avec nous, Nanako, ainsi que son père et sa mère, curieux de notre présence et de nous faire goûter à tout. La communication est réduite malheureusement, nous bredouillons à peine quelques mots de japonais, Nanako traduit les questions et les réponses, quand elle peut.
Un journal local sur l'agriculture souhaite interviewer Nanako et elle nous a proposé de l'accompagner. Rocky et sa femme Ikumi viennent nous chercher directement chez Nanako. Rocky parle un anglais impeccable mais mieux encore il parle superbement français (il a vécu en France une bonne dizaine d'années). Il est heureux de pouvoir parler en français, heureux que deux jeunes voyageuses aient atterri à Maze.
Ikumi est boulangère, elle a fait un stage en Fance. Il n'y a pas encore d'Ikumi boulangerie, mais une fois par semaine elle fait du pain bio uniquement pétri à la main qui sera ensuite vendu sur un marché.
On parle à bâton rompu avec Rocky pendant tout le trajet. L'interview se déroule dans une maison, il y a une petite dizaine de personnes, d'autres fermiers, un pâtissier, une commerçante...
Pendant toute l'interview on n'a pas cessé de discuter avec Rocky. Il est désireux de promouvoir son village. Il dirige un centre de pêche mais propose aussi une grande variété d'activités telles que de l'accrobranche, shower climbing, canyoning, des cours de cuisine, la pêche à la main, la pêche de l'ayu (le poisson local) et de la truite.
A la fin de l'interview nous avons la chance de goûter au fameux thé vert, celui qui est en poudre, qui est remué consciencieusement avec un petit fouet en bois. On est surprises, on s'attendait à ce que se soit amer, mais c'est en fait légèrement salé et c'est bon. Alors quand on nous demande si on aime, on répond "daijobu"! Mais notre maitrise du japonais nous plombe, je crois qu'on les a vexé, "daijobu" pour un thé comme ça, ce n'est pas suffisant.
En rentrant, on décline la proposition de bain et on opte pour une bonne douche chaude avant d'aller dormir. Il n'y a pas de chauffage, on a un réchaud à pétrol mais il faut l'éteindre avant d'aller dormir. Malgré la grosse couette et les couvertures, on rajoute des chaussettes et un tee-shirt à manches longues, il fait très, très froid dans cette grande maison.
Post-it
De toute évidence nous avons oublié de noté ici l'essentiel, quand et où serons-nous. Alors, si nos finances nous le permettent notre voyage devrait se dérouler comme suit:
AUSTRALIE:
Arrivée à Sydney le 14 juin (ça c'est fait, on est actuellement à Brisbane)
Départ de Darwin le 10 septembre
INDONESIE:
Arrivée à Denpasar le 10 septembre
Départ de Denpasar le 1er octobre
CHINE:
Arrivée à Hong Kong le 1er octobre
Pour toutes les dates ci-dessus, je ne dirai pas qu'elles sont gravées dans la pierre mais nous avons déjà nos billets d'avion, donc à priori c'est du sûr.
Par contre, pour le reste de notre itinéraire nous avons prévu de nous déplacer en bus, train, voiture... donc ces dates sont moins fiables, beaucoup moins.
On pense passer plus ou moins 3 semaines dans chaque pays, mais rien n'est sûr. Cependant pour se donner une idée voici des dates approximatives:
CHINE:
Départ vers le 1er novembre
LAOS:
Arrivée le 1er novembre
Départ le 24 novembre
VIETNAM:
Arrivée le 24 novembre
Départ le 18 décembre
CAMBODGE:
Arrivée le 18 décembre
Départ le 10 janvier
THAILANDE:
Arrivée le 10 janvier
Départ de Bangkok le 1er février
AUSTRALIE:
Arrivée à Sydney le 14 juin (ça c'est fait, on est actuellement à Brisbane)
Départ de Darwin le 10 septembre
INDONESIE:
Arrivée à Denpasar le 10 septembre
Départ de Denpasar le 1er octobre
CHINE:
Arrivée à Hong Kong le 1er octobre
Pour toutes les dates ci-dessus, je ne dirai pas qu'elles sont gravées dans la pierre mais nous avons déjà nos billets d'avion, donc à priori c'est du sûr.
Par contre, pour le reste de notre itinéraire nous avons prévu de nous déplacer en bus, train, voiture... donc ces dates sont moins fiables, beaucoup moins.
On pense passer plus ou moins 3 semaines dans chaque pays, mais rien n'est sûr. Cependant pour se donner une idée voici des dates approximatives:
CHINE:
Départ vers le 1er novembre
LAOS:
Arrivée le 1er novembre
Départ le 24 novembre
VIETNAM:
Arrivée le 24 novembre
Départ le 18 décembre
CAMBODGE:
Arrivée le 18 décembre
Départ le 10 janvier
THAILANDE:
Arrivée le 10 janvier
Départ de Bangkok le 1er février
vendredi 29 mai 2009
Entre-deux
01/04/2009-02/04/2009
Levées dès potron-minet, nous avons été conduites à la gare par notre hôte.
Une fois devant le guichet nous nous sommes heurtées à un mur d'incompréhension, enfin, pour formuler la chose plus correctement, la guichetière ne parlait pas un mot d'anglais, ne semblait pas vouloir comprendre nos baragouinages en japonais, ni nos gestes (je montre le ticket que je veux acheter, je montre le nom de la station d'arrivée sur mon carnet...). Nous voulions des billets pour Kobe, pour le train de 7h57 exactement de manière à arriver à l'heure à mon dernier rendez-vous chez le dentiste.
Résultat de la manœuvre, on a eu nos billets au moment où le train entrait en gare, après des au revoir plus que précipités, nous avons couru sur le quai, escaliers, passerelle, escaliers, avec nos gros sacs sur le dos bien sûr, tout ça pour voir le train disparaitre au loin.
Retour dans la gare, retrouvailles avec les filles qui venaient d'acheter leur billets pour Okayama. Il a fallu retourner voir notre guichetière (bah oui, à ce stade on donne du pronom personnel). C'est vrai qu'on a un peu eu envie de lui tordre le cou, mais pour lui rendre justice elle semblait vouloir nous aider.
Là, Sophie commençait à perdre patience, on voulait qu'elle nous rembourse les billets tout juste vendus pour nous en donner deux nouveaux pour Okayama (le même train que Juliette et Laure, un semi-express) ça nous coutait plus cher mais on n'avait plus le choix.
La pauvre, je la revois encore avec ses grands yeux tout ahuris, elle ne comprenait rien, je crois qu'on lui faisait peur à force de gesticuler. Et plus l'heure du train approchait plus on s'excitait, Laure et Juliette sont parties devant en disant qu'elles essayeraient de le retenir. Finalement, c'est un collègue de notre guichetière qui s'était approché, attiré par l'agitation, et qui ayant compris notre requête s'est empressé de nous faire comprendre, je ne sais plus comment, qu'on payerait notre ticket dans le train et il est parti en courant le retenir pour que celui-là ne nous file pas sous le nez non plus.
Nous avons donc voyagé avec Laure et Juliette jusqu'à Okayama, payé nos billets dans le train auprès du contrôleur et obtenu remboursement des deux autres billets à notre arrivée. Ouf!
Cette fois nous avons vraiment fait nos adieux à Laure et Juliette, elles ont pris le Shinkansen pour Tokyo et nous, nous sommes retournées à nos trains locaux, apathiques et aux arrêts répétés.
Nous en profitons pour lancer un appel à tous les voyageurs-voyageuses, les aventuriers-aventurières, les bourlingueurs-bourlingueuses, débutants ou chevronnés, si comme Laure et Juliette l'envie vous prend de nous rejoindre pour visiter l'Australie, l'Indonésie, la Chine, le Laos, le Cambodge, le Vietnam ou la Thailande, alors faites-le, dites-le nous et venez faire un bout de route avec nous!!!
Dentiste à Kobe pour moi, en moins d'une heure c'était réglé. De Kobe, nous n'avons pour ainsi dire rien vu.
Et on enchaine sur 3h de train à destination de Nagoya, en arrivant à notre hôtel, il était tard, on était crevées et affamées.
Pour mes 30 ans on voulait se faire un bon restau mais j'ai préféré qu'on remette ça à une autre fois, pour avoir la possibilités de trouver un restau qui me plaise.
A la place on s'est fait une petite soirée dans notre chambre à grignoter des makis et des petits pains cuits à la vapeur et fourrés à la viande, miam!
Levées dès potron-minet, nous avons été conduites à la gare par notre hôte.
Une fois devant le guichet nous nous sommes heurtées à un mur d'incompréhension, enfin, pour formuler la chose plus correctement, la guichetière ne parlait pas un mot d'anglais, ne semblait pas vouloir comprendre nos baragouinages en japonais, ni nos gestes (je montre le ticket que je veux acheter, je montre le nom de la station d'arrivée sur mon carnet...). Nous voulions des billets pour Kobe, pour le train de 7h57 exactement de manière à arriver à l'heure à mon dernier rendez-vous chez le dentiste.
Résultat de la manœuvre, on a eu nos billets au moment où le train entrait en gare, après des au revoir plus que précipités, nous avons couru sur le quai, escaliers, passerelle, escaliers, avec nos gros sacs sur le dos bien sûr, tout ça pour voir le train disparaitre au loin.
Retour dans la gare, retrouvailles avec les filles qui venaient d'acheter leur billets pour Okayama. Il a fallu retourner voir notre guichetière (bah oui, à ce stade on donne du pronom personnel). C'est vrai qu'on a un peu eu envie de lui tordre le cou, mais pour lui rendre justice elle semblait vouloir nous aider.
Là, Sophie commençait à perdre patience, on voulait qu'elle nous rembourse les billets tout juste vendus pour nous en donner deux nouveaux pour Okayama (le même train que Juliette et Laure, un semi-express) ça nous coutait plus cher mais on n'avait plus le choix.
La pauvre, je la revois encore avec ses grands yeux tout ahuris, elle ne comprenait rien, je crois qu'on lui faisait peur à force de gesticuler. Et plus l'heure du train approchait plus on s'excitait, Laure et Juliette sont parties devant en disant qu'elles essayeraient de le retenir. Finalement, c'est un collègue de notre guichetière qui s'était approché, attiré par l'agitation, et qui ayant compris notre requête s'est empressé de nous faire comprendre, je ne sais plus comment, qu'on payerait notre ticket dans le train et il est parti en courant le retenir pour que celui-là ne nous file pas sous le nez non plus.
Nous avons donc voyagé avec Laure et Juliette jusqu'à Okayama, payé nos billets dans le train auprès du contrôleur et obtenu remboursement des deux autres billets à notre arrivée. Ouf!
Cette fois nous avons vraiment fait nos adieux à Laure et Juliette, elles ont pris le Shinkansen pour Tokyo et nous, nous sommes retournées à nos trains locaux, apathiques et aux arrêts répétés.
Nous en profitons pour lancer un appel à tous les voyageurs-voyageuses, les aventuriers-aventurières, les bourlingueurs-bourlingueuses, débutants ou chevronnés, si comme Laure et Juliette l'envie vous prend de nous rejoindre pour visiter l'Australie, l'Indonésie, la Chine, le Laos, le Cambodge, le Vietnam ou la Thailande, alors faites-le, dites-le nous et venez faire un bout de route avec nous!!!
Dentiste à Kobe pour moi, en moins d'une heure c'était réglé. De Kobe, nous n'avons pour ainsi dire rien vu.
Et on enchaine sur 3h de train à destination de Nagoya, en arrivant à notre hôtel, il était tard, on était crevées et affamées.
Pour mes 30 ans on voulait se faire un bon restau mais j'ai préféré qu'on remette ça à une autre fois, pour avoir la possibilités de trouver un restau qui me plaise.
A la place on s'est fait une petite soirée dans notre chambre à grignoter des makis et des petits pains cuits à la vapeur et fourrés à la viande, miam!
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